• Une Lueur dans l'abîme...

     


    Ce 24 Déc 2015, à 00:03 : 
     
    Je ne dors pas. Mes prières vont vers ceux qui, à l'approche des « fêtes », traversent de dures épreuves et se perdent dans de tristes pensées.
     
    J'aimerais vous encourager, 
    en vous assurant que notre Père, 
    dans Son Amour et Sa Fidélité, 
    "empêchera" mais parfois "laissera faire" . 
    Qu'IL ne permet pas en vain 
    que nous soyons éprouvés, 
    car combien même nous sommes incertains 
    Lui sait toujours ce qu'IL fait. 
    Ses plans parfois si douloureux 
    échappent à notre compréhension, 
    Il est alors plus facile de haïr Dieu 
    Quand on n'a pas réponse à nos questions. 
    Lorsque se soulève dans notre cœur 
    un nombre infini de "pourquoi" 
    et que la solitude amplifie la douleur, 
    Sa réponse est : "Je suis là". 
    La colère parfois nous anime 
    Notre chair se débat, 
    "Si Tu es là pourquoi tant de victimes 
    sur cette Terre remplie d'effroi?" 
     
    IL est l'Alpha et l'Oméga (Apoc1:8) 
    Le Commencement et La Fin, 
    Comment à notre petite échelle 
    pourrions-nous saisir Ses desseins?? 
    "Car Mes pensées ne sont pas vos pensées, 
    Et vos voies ne sont pas Mes voies, Dit l'Eternel ". (Esaïe 55:8) 
    Mais s'entêter à Le défier, 
    Voilà notre nature charnelle. 
    Vous lisez encore jusqu’à maintenant, 
    Je n'ai pas encore parlé de Jésus, 
    mais en annonçant qu’Il est mon Sauveur 
    je sais que beaucoup seront déçus. 
    Car Il est plus facile de parler de Dieu, 
    ou d'un « Maître de l'Univers » 
    que de croire qu'IL a un Fils venu des Cieux 
    qui, pour nous sauver, est descendu sur Terre. 
    "Car la prédication de la Croix 
    est une folie pour ceux qui" n'y croient pas (1Cor1:18) 
    Mes amis, la vraie suite de ce verset est : 
    " pour ceux qui périssent", 
    Mais je coupe ma phrase en deux 
    pour que le choc ralentisse. 
    Car la suite vous secouera 
    encore plus que jamais : 
    C'est pour que nous ne périssions pas 
    Qu'Un Sauveur nous est né. 
    C’est dingue n’est-ce pas ? 
    Vous diriez « insensé » 
    Trop religieux c’est ça ? 
    Si seulement vous saviez… 
     
    Croire en Lui sincèrement, 
    C'est tout ce qu'il y a à faire, 
    Notre avancement dans la Foi 
    Jésus en fait Son affaire. 
    Tu demanderas alors pardon, 
    Et aussi tu pardonneras, 
    Sans que personne ne t'y force, 
    Mais parce qu'IL fait Son Oeuvre en toi.

     
    ... Alors entends-tu Sa Voix ? 
    Ou lis-tu juste quelques rimes :) 
    ... Pour ma part j'aperçois
    Une Lueur dans l'abîme.
     

    Comment Dieu m'a guéri... (-:

     


    Témoignage de Jenny Raharivola :
     
    « …C’était le 27 Avril 2012, le jour où ma logique purement humaine a perdu son sens, où  mon positivisme basé sur un esprit très cartésien a laissé place à quelque chose de bien plus grand : la Foi ; l’estime que j’avais de moi-même, mon égo, s’est effacée devant une force qui me dépassait de tellement loin que les mots me manquent pour la décrire. C’est pourquoi je laisse le plus souvent mon cœur s’exprimer à travers les mélodies que Dieu me donne de composer. Gloire à Toi Seigneur. Je verse des larmes de reconnaissance toutes les fois où je me rappelle ce jour.
     
    Après avoir porté une maladie terriblement douloureuse dans le dos pendant environ 3 ans de ma vie depuis Novembre 2009, le 27 Avril 2012 je fus miraculeusement guérie par le Seigneur. Plus aucune larme de souffrance n’allait couler sur mon visage le matin, ma douleur avait pris fin ce jour là. 
    C'était lors d'une évangélisation. A travers des prières remplies de Foi et d’humilité, prononcées par un serviteur de Dieu à qui le Seigneur a donné une onction particulière pour guérir les malades, plusieurs personnes ont été guéries...dont moi. L'évangéliste rendait grâce à Jésus-Christ pour toutes les guérisons qu’Il allait accomplir ce jour. Oui, c'est Jésus seul qui guérit..
    J’admirais la Foi de cet homme qui remerciait et rendait gloire au Seigneur alors même qu’aucun malade n’avait encore été guéri « visiblement ». Avant même de commencer une quelconque prière, il nous demanda de pardonner à tout ceux qui nous ont fait du mal, de laisser la colère s'en aller, aussi infime qu'elle puisse paraître. « Pardonnez, pardonnez et pardonnez » disait-il. Puis, tandis que l’émotion m’envahissait, je priais avec "un degré" de Foi que je n'avais jamais eu auparavant, je m'abandonnais complètement à la volonté du Seigneur, me rappelant une promesse qu’Il m’avait faite quelques mois auparavant, celle de me guérir afin de manifester Sa gloire,... Remplie d’une sérénité inexplicable, je Lui remettais alors ma vie quoi qu'il arrive. … Soudain, ma douleur s'intensifia de plus en plus jusqu’à atteindre la limite du supportable ...et tout à coup... elle se rétracta rapidement comme pour s'échapper. (les mots me manquent) ...Gloire à Toi Seigneur (-' : 
     
    Je sais combien il peut être difficile de croire en "ce genre d'histoire", et d'une certaine manière je peux vous comprendre car je suis moi-même une personne de nature sceptique. C’est à mes risques et périls que je publie ce témoignage, sachant que je m'expose au regard, voire aux jugements des gens. Au départ cela n'a pas été facile pour moi. Si vous saviez combien la peur d'être jugée me submergeait, il paraît que c'est humain (-: Alors Dieu me rappela qu'il ne s'agissait plus ici de moi ni même de mes "intérêts" mais bien avant tout des Siens. Je devais apprendre à faire passer le Seigneur avant ma personne. Puis au fur et à mesure que je tapais ces mots, une certaine sérénité a pris la place de mes inquiétudes. Je cessais alors de craindre "la suite des choses" sachant que mon Père s'en occupe.
      
    Depuis mon enfance, il a été difficile d’associer ma foi à Jésus-Christ, tant de croyances subsistant en ce bas monde, pourquoi devais-je LE choisir parmi « tant d’autres » ? C’est pourquoi il était plus facile pour moi de dire « je crois en un Dieu qui veille sur tout l’univers, je crois en l’amour, en la vie, au destin, … » plutôt que de dire sincèrement : « je crois en Jésus-Christ ». Comme un ami à moi le disait si bien, d’une certaine manière, « j’avais également peur d’être cataloguée ».
    Mais ce jour là, le 27 Avril, j'ai pris conscience d'une chose : chaque événement de notre vie a été agencé par le Seigneur de sorte à ce que nous nous rapprochions du Christ un peu plus chaque jour, même inconsciemment. Quand nous remettons notre vie entre les mains de Dieu, aussi difficile que puisse être le fait de s'abandonner à un être « scientifiquement invisible à l’oeil nu », nous pouvons être sûr qu'IL organise tous les événements de notre vie de manière à faire de nous des personnes meilleures et à nous faire avancer sur le chemin du Salut.
    Chaque épreuve de notre vie a été réfléchie et permise par le Seigneur afin que, par la Foi, nous en sortions vainqueur et changé selon la forme qu'Il veut nous donner, le but principal étant de nous faire entrer un jour par la porte de Son Royaume.
    Mais cette Victoire est conditionnée par la Foi en Christ. Le positivisme ne suffit pas à sauver l’homme de la « misère », de ce vide que l’on ressent à une étape de sa vie. Il dure aussi longtemps que l’enthousiasme éphémère et saccadé de l’homme lors d’une épreuve atrocement difficile. D’un autre côté, il est tellement facile de sortir des phrases encourageantes quand l’épreuve ne nous touche pas. Puis dès que survient une rafale d’épreuves douloureuses dans notre propre vie, ce positivisme basé sur une sagesse purement humaine laisse place à un mal être qui malgré tout se cache bien par une fausse bonne humeur. Préserver son image de personne « cool » devient une obsession même quand "tout va mal". Ne nous perdons pas dans ce raisonnement, il nous mène droit au mur.
    Je rends Gloire à Dieu de ce qu’Il m’a ouvert les yeux car je commençais à me cogner partout (- :
     
    Quelques mois avant le 27 Avril, comme chaque matin, je me réveillais les larmes aux yeux tellement la douleur était insupportable, je parlais alors au Seigneur en ces termes: « Seigneur, qu’ai-je fait d’aussi terrible à Tes yeux pour mériter une telle punition, pourquoi permets-Tu que cette maladie me touche, pourquoi m’infliges-Tu cette douleur malgré toutes les fois où je t’ai demandé pardon par des supplications... Par pitié, réponds-moi, ne permet pas que je sois dans le désespoir. Montre-moi un avenir meilleur. Je ne supporte plus la vie que je mène, et je n’en peux plus de faire croire à ma famille que je vais bien afin de les rassurer alors que je vais mal )-' : … je Te demande pardon pour toutes les fois où je t’ai oublié, pour mon insolence, mon orgueil, …Tu as dit « Si vous demandez quelque chose en Mon nom, je le ferai » (Jean 14 :14), … (silence et concentration) : Je fais cette prière en Ton nom Jésus-Christ, je t'en prie guéris-moi, comme Tu l’as fait pour tant d’autres…». Puis j’ouvris ma Bible, et un verset s’illumina, se démarqua face à mon regard cherchant désespérément une réponse : Jean 9 :2 : « Jésus répondit : Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui ». … Dès lors j’ai compris que j’allais être guérie et que ma guérison, selon ce verset, allait servir de témoignage aux gens pour la gloire du Seigneur. Je tombais en larmes, remplie d'espoir, de joie et de reconnaissance, tout était maintenant clair.
    Le jour où j’ai reçu ce verset fut le jour où j’ai promis au Seigneur de mettre le talent musical qu’Il m’a donné à Son service, pour l’avancement de Son Royaume. Allongée sur mon lit, je pris ma guitare et je composais ma toute première chanson chrétienne qui disait "...Izaho dia mahery mahery mahery, izaho tsy ho very,...(...) Raha sendra marary ny foko...itomaniako...,olombelona ihany, ...fa n'inoninona fahoriako, hiezaka aho hifaly. ...Satria miaraka isika, miaraka isika, miaraka isika" (-: En effet, je voulais composer une chanson pleine d'encouragements pour tous ceux qui passaient comme moi par une épreuve difficile, pour les handicapés, les malades, les démunis, les personnes qui ont perdu un être cher,... . Cette chanson m'a beaucoup aidé à aller de l'avant. ("Miaraka Isika" sur Youtube >  https://www.youtube.com/watch?v=4IPIuIG_tn4&feature=youtu.be ) 
    Chaque jour, je Lui rends gloire pour TOUT,... pour ce que je suis aujourd'hui. Les mots ne suffisent pas, c’est pourquoi je laisse les notes de mes mélodies raconter ce qu'IL a fait pour moi et exprimer toute ma reconnaissance.
     
    C’est mon histoire (- : La tienne sera différente car, selon nos personnalités, notre Père usera de différentes manières pour nous façonner à Son image. Ne t'acharne plus à te demander pourquoi est-ce que certaines choses t'arrivent ou ne t’arrivent pas. Il s'agit plutôt de se poser la question suivante : « à travers cette épreuve, qu'attend le Seigneur de moi ? » De manière générale : que nous ayons la Foi, et que nous nous abandonnions complètement à Lui jusqu’à être conscient et dépendant de Sa présence dans les moindres détails et événements de notre vie, aussi bien lorsque nous perdons un être cher que lorsque nous passons un examen, buvons un verre de jus ou cherchons tout bêtement un statut à mettre sur facebook (- : Il examine nos faits et gestes de près, nos paroles/actes…que ces derniers soient sages/colériques/futiles, nos plans sains/mal sains, etc…et permettra certaines épreuves qui auront pour but de changer nos mauvaises habitudes et notre sale caractère.
    Il aurait fallu que mon dos me fasse atrocement mal pendant 3 ans et soit guéri par Lui pour que je réalise tout cela. Je vous souhaite de ne pas attendre le pire pour changer. Ne soyez pas de ceux qui croient que cela n’arrive qu’aux autres. J’en faisais partie. Lâchez cette corde illusoire qui vous rattache à un confort éphémère et une force tarissable qui disparaît à la moindre épreuve affligeante. Lâchez prise, vous verrez que, miraculeusement,... vous ne tomberez pas. (-:
    C'est un "phénomène" incroyable qui ne se produit que lorsque l'homme est prêt à faire un pas de Foi sincère vers le Seigneur, surmontant sa peur, Lui accordant une confiance aveugle, tel un enfant qui fait confiance à Son Père quand Celui-ci dit : "Viens".

    Voili voilà (^_^ )
     
    Me croire ou ne pas me croire, telle est la question (- : Je vous laisse ce choix,... le Seigneur ne force jamais la main à personne.
    Aujourd’hui, sachez que je cours, je saute, je danse, je mets même des talons (hihi)… choses que je n’ai pas pu faire durant 3 ans. ...Et ma douleur n’est jamais revenue (- :
    Aujourd’hui, « Je me couche et m’endors l’esprit serein ; je me réveille en paix car l’Eternel est mon soutien » (Psaumes 3:6)
     
    Tandis que je composais la chanson « Voninahitra ho Anao » (traduction : Gloire à Toi), des cris de joie et de reconnaissance retentissaient dans mon esprit, j'entendais les hommes, la nature, la Terre et bien au delà...glorifier le Seigneur, crier Son nom avec moi tandis que je chantais. La terre entière loue le Seigneur, la voix de la nature a sa place dans cette mélodie. Je remercie les musiciens et les choristes de s'être investis de manière très sincère dans chacune des chansons que Dieu m'a donné de composer. Que toute la gloire revienne au Seigneur Jésus-Christ! "Voninahitra ho Anao Tompo ô ! " … 
     
    source: blog de Jenny Raharivola
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  • pena-di-morte

    « J’ai 23 ans et je meurs à minuit »: les derniers mots d’un condamné

     

    hernestQuand vous lirez ceci, je serai mort. Nous sommes le 9 septembre, un mardi, à minuit. Je suis condamné à mort comme criminel. Depuis que je suis dans ma cellule, j’ai eu le temps de beaucoup penser. Quelques-unes de mes pensées – un avertissement aux criminels – ont été publiées aujourd’hui dans le journal de Chicago (Chicago Tribune) dans un article adressé aux « plus durs des endurcis »…

    J’ai seulement 23 ans, mais je suis prêt à mourir. Savez-vous pourquoi? Parce que je suis prêt à rencontrer Dieu et j’en suis heureux. Cette semaine, j’ai fait un rêve que j’emporterai avec moi à la chaise électrique. J’étais sur le chemin du ciel, Jésus marchait avec moi, mais je faisais quatre pas tandis qu’il en faisait deux. Il me demanda pourquoi j’allais si vite et je lui répondis que j’étais pressé d’arriver à la maison. Puis là-haut, je fus tout environné d’anges. Quelques-uns penseront que c’est bien étrange pour un homme qui est entré athée à la prison, mais c’est exactement ce qui s’est passé, et vous comprendrez mieux quand je vous aurai dit comment j’ai rencontré Dieu, un matin de bonne heure.

    Tout d’abord, jetez un regard sur mon passé. Il y a sept ans, j’étais un type qui se faisait valoir, chef de mon propre « gang » des « plus durs des endurcis »… Nous étions huit. L’un était EarI Parks surnommé « Risette », car il vous aurait tué le sourire aux lèvres. Un autre était Charles Jones, connu sous le nom de « Beau gosse », car il avait l’allure d’un joli garçon. Les autres étaient: Herbert Liggins, connu sous le nom de « Patte folle », car il traînait une jambe, William Lee était appelé « BilI le Sauvage », et Charles Hill s’appelait « Colorado Kid »; Clyde Bradford, lui, était si noir que nous l’appelions « Tout bleu ». Le « timonier » était Percy Beilmar. Nous l’avions surnommé ainsi parce qu’il était bon chauffeur; mon timonier numéro 1. Tous sont en prison sauf Parks qui a été exécuté. Ils m’appelaient « Nénesse, le Gaspilleur et le Coureur de femmes ». J’essayais d’agir comme un « caïd « , sortant toujours de ma poche une « brique », quelquefois deux ou trois.

    « Je mentais à mes parents, le crime était en moi »Quand j’ai commencé à faire tous ces tours, j’étais encore un gosse. Ma famille cherchait à m’envoyer à l’école du dimanche et à l’église. Plus d’une fois, ils m’ont donné de l’argent pour que j’y accompagne mes jeunes soeurs, mais je n’y suis jamais allé. Je faisais promettre à celles-ci de ne rien dire, et pendant ce temps je courais au cinéma. ,Je disais à mes parents que j’étais allé à l’église, et ils ne s’apercevaient de rien. Le crime était en moi, et les films que je voyais m’aidaient à concrétiser mes idées. J’y apprenais quelques trucs qui m’instruisaient sur la « façon de s’y prendre ». Je me souviens du jour où J’ai vu le film « J’ai volé un million ». J’étais là, désirant être le gars qui possédait le million.

    Puis j’ai décidé d’apprendre la boxe, pensant que j’étais « costaud » et qu’ainsi je pourrais me défendre à l’occasion. Je pensais aussi que ça pourrait cogner dur un jour. Je fus le meilleur de ma classe pendant un moment, puis devins « pro » et combattis comme poids moyen pendant cinq ans. Je terminai comme poids mi-lourd; le seul homme à me mettre K.O. fut Jimmy Bovins. À 18 ans, je me trouvais dans une maison de correction dans l’état de l’illinois, pour vol à main armée. En octobre, huit d’entre nous s’échappèrent, mais le mois suivant je me retrouvais au pénitencier « Joliet ». J’avais été capturé pour meurtre dans un parc de Chicago, mais fus libéré sur parole en juin. lI semblait que cela dût être une leçon pour moi, mais il n’en fut rien.

    Six mois plus jard, j’étais chef d’un nouveau « gang »; cela dura jusqu’au 9 février dernier. Ce soir-là, trois d’entre nous attaquèrent Max Barren, 49 ans, dans son bar situé à l’ouest de Chicago. Barren essaya de saisir un pistolet; je bondis sur lui, mais il était décidé à tirer. Je compris aussitôt que ce serait lui ou nous, alors je tirai à bout portant et le tuai. Nous déguerpîmes avec l’argent, 300 dollars en tout, que je donnai plus tard aux autres gars. Je m’enfuis à New York, puis à Atlanta, où la police m’arrêta. Quelques semaines plus tard, je comparus devant la cour de Chicago.
    « Si vous ne croyez pas en Dieu, essayez seulement cette petite expérience… »
    « Reconnu coupable », ainsi retentit le verdict. « Vous êtes condamné à mort … » dit le juge sévèrement. Ainsi, j’entrai à Death Row, le « sentier de la mort ». Il n’y avait pas très longtemps que j’étais derrière les barreaux, le 23 mars dernier, quand une femme de ma race – Mme Flora Jones, de l’Église Baptiste d’Olivet – vint m’inviter à assister au service religieux pour les détenus. J’étais en train de jouer aux cartes avec d’autres copains et lui ris au nez. « Pourquoi faire? » lui dis-je, « je ne pense même pas qu’il y ait un Dieu »; mais tandis que je jouais, la femme insistait. Je me sentais si pécheur, qu’en réalité je ne voulais rien savoir de Dieu, ni même s’Il existait. Ainsi, J’ignorai cette femme. Tout à coup, ce qu’elle dit attira mon attention. « Si vous ne croyez pas en Dieu », cria-t-elle de l’autre côté des barreaux, « essayez seulement cette petite expérience: ce soir, avant de vous endormir, demandez-Lui de vous réveiller à une certaine heure; puis demandez-lui de vous pardonner vos péchés. »

    Elle avait une telle foi que j’en fus saisi. Je n’ai pas assisté au service ce soir-là, mais je décidai de faire l’expérience. Allongé sur ma paillasse, je murmurai: « Mon Dieu, si Tu existes, réveille-moi à 2 heures 45. » Dehors, c’était l’hiver, et les fenêtres se givraient à l’intérieur. Pendant les premières heures de la nuit, je dormis profondément, puis mon sommeil devint plus léger; finalement, je m’éveillai complètement. J’avais chaud et transpirais quoique la cellule fût froide. Tout était calme, sauf le bruit régulier de la respiration de quelques détenus et le ronflement d’un voisin. J’entendis des pas au dehors; c’était un gardien qui faisait sa tournée réglementaire. Quand Il passa, Je l’arrêtai et lui demandai l’heure. Il regarda sa montre et dit: « Trois heures moins le quart. » « C’est la même chose que 2 heures 45, dites voir ? »
    « Dieu m’avait délivré, je n’avais plus envie de me battre »
    Tandis que je posais cette question, mon coeur se mit soudain à battre violemment dans ma poitrine. Le gardien grogna et s’éloigna; il ne me vit pas glisser au pied de ma paillasse et tomber à genoux. Je ne me souviens pas de ce que je dis à Dieu, mais je sais que je lui demandai d’avoir pitié de moi, un assassin et un pécheur. Il m’a sauvé cette nuit-là, je le sais, et depuis, j’ai toujours cru en Son Fils Jésus. J’avais promis une « rossée » à un autre détenu pour le jour suivant. Le matin, quand j’allai vers lui, il recula et me dit: « Je n’ai pas envie de lutter avec toi, car tu t’y connais dans la boxe. » – « Je ne veux pas boxer », lui dis-je, « je viens seulement pour te voir. » Plusieurs s’étaient réunis pour nous voir lutter, mais ils furent désappointés. Dieu m’avait délivré de mon péché et je n’avais plus aucune envie de me battre. Plus tard, le bruit courut que je méditais quelque tour pour éviter d’aller à la chaise électrique.

    Mon cas passa devant la Cour suprême de l’illinois qui maintint la sentence de mort. Cela me « fit un coup », mais je ne perdis pas la foi en Dieu. – Je sais maintenant qu’Il ira avec moi; ainsi, vous voyez, je n’ai vraiment pas peur. Avant de mourir, je veux laisser un message pour les autres jeunes: commencez à servir le Seigneur pendant que vous êtes jeunes, avancez sur ce chemin, et Il vous gardera dans la droite ligne. Quand on commence à tuer, on est vaincu et li est difficile d’en sortir. C’est exactement comme pour l’habitude de fumer ou de boire, on en est esclave, on ne peut pas s’arrêter. Oui, je serai mort quand vous lirez ceci, mais écoutez mon conseil: « … le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur », dit la Bible. J’ai découvert que c’était vrai.

    Aujourd’hui 22 octobre, le directeur Frank Sain m’a dit que le gouverneur Green m’accordait un délai d’exécution jusqu’au 24 octobre*. Je suis toujours heureux et ne crains rien. Je mourrai demain, à minuit.

    Ernest Gaither

    * Ernest Gaither Jr. a été exécuté par électrocution le 24 octobre 1947 dans l’état de l’Illinois ainsi qu’en témoigne, sous le n°13317, le registre national des exécutions aux Etats-Unis.

    Derniers instants d’Ernest Gaither, témoignage d’un aumônier

    Capture d’écran 2015-08-15 à 01.15.23Peter Tanis, missionnaire des prisons a accompagné Ernest Gaither à la chaise électrique. Voici la description des derniers moments du détenu: J’ai été autorisé à entrer dans la cellule d’Ernest à peu près une heure avant minuit. L’atmosphère était lourde, les gardiens se tenaient autour de la cellule, bavardant pour détourner sa pensée « du voyage de minuit ». Mais leur conversation était forcée, et ce qu’ils disaient n’avait aucun sens. Lorsque je suis entré dans sa cellule, Emest sourit et me salua. Un aumônier noir était en train de lire la Bible avec lui. Il me donna le Saint Livre et me demanda de lire. Ernest se pencha en avant et écouta attentivement tandis que je lisais: « Car Christ est ma vie, et la mort m’est un gain… je suis pressé des deux côtés: j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur »

    « Pourquoi tremblez-vous? Je n’ai pas peur »
    Il reçut un grand réconfort de ce verset: « Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi ». Quand l’horloge sonna la dernière heure de sa vie, il cita ce verset par coeur. Dehors, les gardiens écoutaient sans rien dire, certains avaient les larmes aux yeux. À 11 heures et demie environ, nous eûmes une réunion pendant laquelle nous chantâmes des cantiques. Ernest voulut chanter: « Quand l’appel de Dieu retentira, je serai là. » Tandis que les derniers sons d’un autre cantique « Quelques mots avec Jésus » se faisaient entendre, les gardiens vinrent avec une tondeuse pour couper les cheveux de l’homme à la voix de ténor. Juste avant minuit, Ernest pria: « Seigneur », dit-il à voix basse, « quand je suis entré ici, je haïssais ces gardiens; mais maintenant, je les aime, Seigneur. O Dieu, j’aime tous les hommes. » Puis il pria pour ceux auxquels il avait fait de la peine, pour sa mère, demandant au Seigneur de la bénir; et il conclut en disant: « Je ne vais pas mourir par électrocution, je vais seulement m’assoir sur la chaise et m’endormir. »

    Quelques minutes plus tard, une cagoule noire fut posée sur sa tête et il commença à parcourir les derniers mètres. De chaque côté de la chaise se tenaient des gardiens qui paraissaient visiblement nerveux. Ernest le sentit et leur dit: « Pourquoi tremblez-vous ainsi? Je n’ai pas peur. » Soixante-quinze témoins étaient présents quand le condamné fut attaché par des mains fébriles sur la grande chaise noire que faisait ressortir un plancher d’acier sans tâche. À minuit et trois minutes, le premier des trois chocs électriques passait à travers le corps d’Ernest. À minuit et quart, cinq docteurs en tenue confirmèrent la mort, l’un après l’autre. Mais je savais que le vrai Ernest Gaither était encore vivant et que son corps seulement était mort. En quittant la prison, je pensais au verset qu’il aimait tant: « Car Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. »

    source: infochretienne.com

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